Je me souviens de l’instant où l’idée m’est venue, où, comme souvent dans mon cas, quelques mots viennent avec leur rythme. Très vite, je les ai posés sur papier, pour ne pas perdre le fil de l’inspiration et le rythme, car la nouvelle « Esther », c’est ça, c’est le rythme, la scansion du narrateur, sa pensée de l’instant et l’instant de sa pensée, il est dans le temps présent, il parle maintenant et d’où il en est dans sa relation.

C’est avec Esther que, pour mon travail d’écriture, pas mal de choses naissent : cette nouvelle, qui est la première que je partage vraiment car elle est une prise de conscience pour moi de ce que je veux écrire et qui me mène jusqu’à ce projet : l’instant et les mots.

C’est sur son thème qu’elle est reconnue : le féminisme ou la condition de la femme et c’est, me semble-t-il, sur cela qu’elle a été plus particulièrement reconnue par l’association « Mots pour Mots » et le magazine Breizh Femmes, qui l’ont choisie pour être la nouvelle lauréate de leur concours de nouvelle 2021. Pourtant le féminisme n’est pas le sujet choisi, c’est le sujet qui transparaît, qui éclot, parce que le sujet, c’est Jean, ce qu’il vit, ce qu’il ressent, dans sa relation, dans sa relation confinée. Je parle de cela parce que la littérature ne doit parler que des femmes et des hommes, la littérature ne fait pas de plaidoyer. Elle vit l’instant et le lecteur juge.

Je suis très honoré, très heureux de la reconnaissance obtenue par ce prix et je remercie l’association mots pour mots et le journal breizh femmes. C’est aussi cette réussite qui m’invite à partager un peu plus, cette nouvelle et plus globalement mon travail réalisé depuis.

Vous pouvez lire la nouvelle sur le site du journal en cliquant là : Esther et je serais très heureux d’avoir d’autres retours ici. Ce n’est pas une nouvelle douce et heureuse, c’est une nouvelle de la vie de trop nombreuses femmes et de trop nombreux hommes.